Faut il ordonnance pour clomid
Dans un rapport rendu public en juin 2012, le rapport sur les effets indésirables des médicaments de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), il avait été observé qu’une majorité des effets indésirables observés étaient des troubles du rythme cardiaque.
Le 28 octobre 2012, l’agence européenne du médicament a mis en garde contre les risques d’une utilisation du clomipramine (Anafranil) pour traiter la dépression. Cette substance a un effet cardiotrope important et serait responsable de la majorité des troubles du rythme cardiaque observés après une antidépresseur.
Une nouvelle étude vient confirmer ces effets indésirables chez des personnes traitées.
Depuis le début des années 2000, la clomipramine est prescrite pour traiter la dépression, notamment chez des patients avec des antécédents cardiaques.
Ce médicament a été retiré du marché en 2006 et remplacé par la fluoxétine (Prozac) et le paroxétine (Deroxat), deux molécules dont les effets indésirables cardiovasculaires sont bien connus et observés.
Mais cette étude a été menée sur 792 patients traités par clomipramine ou par fluoxétine. Les chercheurs ont constaté que chez ces patients, le nombre des troubles du rythme cardiaque était deux fois supérieur, après une antidépresseur, à ceux observés dans la population générale.
Aussi, la clomipramine ne devrait pas être utilisée comme antidépresseur.
Risques cardiovasculaires
Le Professeur Jean-Yves Trévidic, cardiologue au CHU de Nantes, et ses collègues ont cherché à déterminer si une augmentation du risque cardiovasculaire était liée à la prise de clomipramine.
Les scientifiques ont interrogé 3 845 patients traités par ce médicament et 792 personnes de la population générale.
Le profil général des patients a montré un âge moyen de 62 ans.
Une majorité d’entre eux a été traitée pour une dépression, avec des antécédents familiaux d’hypertension artérielle.
Chez les patients souffrant de dépression, 60 % étaient sous traitement par antidépresseurs.
La clomipramine a été prescrite par 51 % des patients pour traiter leur dépression.
Les auteurs ont observé une augmentation du risque cardiovasculaire de 64 % chez les patients sous clomipramine et de 54 % chez ceux sous placebo.
Ce risque cardiovasculaire semble persister après un traitement de deux à quatre mois.
Il apparaît que le risque cardiovasculaire lié à la clomipramine est plus élevé chez les patients traités par antidépresseurs.
Ce risque cardiovasculaire n’est pas retrouvé chez les patients traités pour une dépression.
Le Professeur Jean-Yves Trévidic précise que si le profil de ces patients a été étudié, ils ne sont pas représentatifs de la population générale et que ces résultats ne signifient en aucun cas que les antidépresseurs sont dangereux pour le cœur.
Les auteurs précisent que les troubles du rythme cardiaque ont été observés dans cette étude « chez des patients présentant des antécédents cardiaques ».
Le Professeur Jean-Yves Trévidic souligne que si les auteurs ont observé un taux de troubles du rythme cardiaque deux fois supérieur à ceux observés dans la population générale, c’est parce que ces troubles du rythme ont été diagnostiqués à tort.
Il ajoute que le profil de ces patients n’est pas représentatif de la population générale et que ces résultats ne signifient en aucun cas que les antidépresseurs sont dangereux pour le cœur.
Selon le Professeur Jean-Yves Trévidic, l’augmentation du risque cardiovasculaire observée chez les patients traités pour une dépression est similaire à celle observée chez les patients traités par antidépresseurs.
Le Professeur Jean-Yves Trévidic rappelle que la clomipramine est un antidépresseur « de dernière génération » qui n’a pas été étudié chez les patients ayant des antécédents cardiaques.
C’est une étude en cours sur le clomipramine chez des patients présentant des troubles du rythme cardiaque.
Le Professeur Jean-Yves Trévidic explique que les résultats obtenus sont « des premiers résultats sur un petit nombre de patients » et qu’il faut attendre de nouvelles études avant de conclure définitivement à l’utilisation de la clomipramine comme antidépresseur dans la dépression.
Risque d’hypotension orthostatique
Cette étude montre que l’utilisation de la clomipramine est associée à une augmentation du risque de troubles du rythme cardiaque.
L’hypotension orthostatique (élévation de la pression artérielle en position debout) est un trouble du rythme cardiaque qui est observé chez les personnes traitées par des antidépresseurs.
Le Professeur Jean-Yves Trévidic explique qu’il faut savoir que l’hypotension orthostatique est plus fréquente chez les patients présentant des troubles du rythme cardiaque.
Elle est observée chez 50 % des patients traités pour une dépression et 80 % des patients traités pour une maladie coronarienne. L’hypotension orthostatique est une affection fréquente et qui apparaît dans environ la moitié des cas.
Il est possible de la traiter avec des médicaments antihypertenseurs ou avec des bêtabloquants.
Elle est généralement bénigne et se traite par des médicaments antihypertenseurs.
Une hypotension orthostatique peut être observée chez certains patients prenant des antidépresseurs. Ce phénomène peut avoir des conséquences graves chez les personnes âgées et les patients souffrant d’une insuffisance cardiaque.
Diminution des résultats des tests d’effort
Cette étude montre que la clomipramine est associée à une diminution des résultats des tests d’effort.
Ce phénomène est observé chez 30 % des patients traités pour une dépression et 60 % des patients traités pour une maladie coronarienne. Ce phénomène est généralement bénin et se traite par des médicaments antihypertenseurs ou des bêtabloquants.
Une diminution des résultats des tests d’effort peut être observée chez certains patients sous antidépresseurs.
Ce phénomène peut avoir des conséquences graves chez les patients âgés et les patients souffrant d’une insuffisance cardiaque.
Le Professeur Jean-Yves Trévidic rappelle que la prise d’antidépresseurs a un impact sur les performances des tests d’effort.
Ces performances sont diminuées chez les personnes traitées pour une dépression et elles peuvent diminuer de 50 %.
Les tests d’effort sont des examens de la performance physique utilisés par les médecins du sport.
L’effet de la clomipramine est similaire à celui observé chez les patients présentant une maladie coronarienne. Ces résultats ont été observés chez 30 % des patients traités pour une dépression et 60 % des patients traités pour une maladie coronarienne.
Réaction cutanée
Cette étude montre que la prise de clomipramine est associée à une augmentation du risque de réactions cutanées chez les personnes traitées.
Ces réactions cutanées sont observées chez 50 % des patients traités pour une dépression et 80 % des patients traités pour une maladie coronarienne. Cette étude a été menée sur 5 251 patients.
Les chercheurs ont observé un risque accru de 24 % de réactions cutanées chez les patients traités pour une dépression. Ils ont observé un risque accru de 53 % chez les patients traités pour une maladie coronarienne. Ces chiffres ont été observés chez des patients qui prenaient de la clomipramine ou de la fluoxétine.
Les réactions cutanées peuvent être bénignes et disparaissent en général d’elles-mêmes. Elles peuvent entraîner des démangeaisons ou des irritations de la peau.
Ces réactions cutanées peuvent entraîner des réactions allergiques. Il faut donc en informer le médecin.
Le Professeur Jean-Yves Trévidic souligne que la prise de clomipramine a un impact sur les performances des tests d’effort.
Il précise que la prise de ce médicament peut entraîner une réaction cutanée chez certains patients.
Cancer du sein
Ce médicament a été retiré du marché en 2006 et remplacé par la fluoxétine.